Après tout, il suffit de bien peu parfois, une couleur sur un tableau, un sourire sur une photographie, un mot dans un livre, et nous voilà atteints dans l’une de nos failles, ramenés loin, loin, là où nous ne savions même plus que nous avions vécu et éprouvé. Et nous sentons se raviver et se réparer peut-être tout à la fois ce qui fut un moment de notre vie. Alors nous nous disons Comme c’est étrange, cette histoire, ou ce paysage, cette musique, sont si loin de ma vie et pourtant c’est aussi mon histoire, ce paysage c’est moi et cette musique, aussi. Jeanne Benameur « Ceux qui partent » Actes Sud, p.37
(Photo: Bancarella, Turin
C’ est un roman de la rentrée littéraire dernière que j’ ai bcp aimé. Une façon tout » Benamerest » d’ aborder l’ immigration et l’exil avec poésie et humanisme. Tres bon dimanche !