🇫🇷 Il lisait lentement en épelant les syllabes, les murmurant à mi-voix comme s’il les dégustait, et, quand il avait maîtrisé le mot entier, il le répétait d’un trait. Puis il faisait la même chose avec la phrase complète, et c’est ainsi qu’il s’appropriait les sentiments et les idées que contenaient les pages. Quand un passage lui plaisait particulièrement, il le répétait autant de fois qu’il l’estimait nécessaire pour découvrir combien le langage humain pouvait aussi être beau. Luis Sepúlveda « Le vieux qui lisait des romans d’amour » Points
🇮🇹 Leggeva lentamente, mettendo insieme le sillabe, mormorandole a mezza voce come se le assaporasse, e quando dominava tutta quanta la parola, la ripeteva di seguito. Poi faceva lo stesso con la frase completa, e così si impadroniva dei sentimenti e delle idee plasmati sulle pagine. Quando un passaggio gli piaceva particolarmente lo ripeteva molte volte, tutte quelle che considerava necessarie per scoprire quanto poteva essere bello anche il linguaggio umano. Luis Sepúlveda « Il vecchio che leggeva romanzi d’amore » Guanda
(Photos: livres)
Quelle tristesse ! Un écrivain qui meurt, ce sont des mots qui partent au vent sans avoir été agencé. Heureusement, il y a ceux qu’il nous a donné, à jamais !
Oui, je suis triste de cette disparition. Un nom de torero est un beau témoignage d’une époque où la liberté était un combat fort… Qu’en reste t- il?
Paix à son âme