J’ai été élevé par une bibliothèque. Jules Renard « Journal » – 31 janvier 1898
(Photo: Librairie Nijinski, Bruxelles)
J’ai été élevé par une bibliothèque. Jules Renard « Journal » – 31 janvier 1898
(Photo: Librairie Nijinski, Bruxelles)
🇫🇷 La seule obligation sacrée que j’attribue à l’art ou à la littérature, c’est la recherche des vraies valeurs. Romain Gary « La nuit sera calme »
🇮🇹 L’unico sacro obbligo che attribuisco all’arte o alla letteratura è la ricerca di valori veri. Romain Gary « La notte sarà calma »
(Photo: Vieille Bourse, Lille)
… je creuse de belles grottes derrière mes personnages. Je crois que cela donne exactement ce que je désire: humanité, humour, profondeur. Mon idée est de faire communiquer ces grottes entre elles et que chacune apparaisse au grand jour au moment nécessaire. Virginia Woolf « Journal d’un écrivain » Éditions 10/18 , p.105
(Photo : Bouquinerie, Bruxelles)
En lisant, elle dessine dans sa tête, voit les personnages, les imagine poser pour elle. Elle fait ses propres tableaux. Valérie Perrin « Trois » Éditions Albin Michel, p.371
(Photo; Bouquinerie)
Il y a des livres que l’on rate, comme certaines rencontres, on passe à côté d’histoires et de gens qui auraient pu tout changer. À cause d’un malentendu, d’une couverture, ou d’un résumé passable, d’un à priori. Heureusement que parfois la vie insiste. Valérie Perrin « Trois » Albin Michel, p.484
(Photo: Bouquinerie, Namur)
Je crois que dans tout roman, il y a certaines vérités, des racines qui se nourrissent du réel, et que dans les autobiographies il y a beaucoup de mensonges. Valérie Perrin « Trois » Éditions Albin Michel, p.345
(Photo: Galerie Bortier, Bruxelles)
Les histoires pour moi servent à être des histoires, simplement. Faire de la littérature, c’est de toute façon bousculer les sensibilités. Il n’y a donc pas à vouloir respecter les sensibilités de chacun. » Adeline Dieudonné, entretien, « Le Soir » du mercredi 31 mars 2021.
(Photo: Bouquinerie, Bruxelles)
La littérature, c’est la liberté. Il n’y a pas de cadenas sur les livres. Vous pouvez piocher, feuilleter, abandonner, y revenir… Choisir surtout en fonction de ce que vous êtes, de ce que vous traversez dans la vie. Il faut être curieux. Laurent Gaudé, entretien.
(Photo: Bouquinerie, Saint-Gilles)
🇮🇹 Noi leggiavamo un giorno per diletto
di Lancialotto come amore lo strinse;
soli eravamo e senza alcun sospetto.
Per più fiate li occhi ci sospinse quella lettura, e scolorocci il viso;
ma solo un punto fu quel che vinse
Quando leggemmo il disïato riso
esser basciato da cotanto amante,
questi, che mai da me non fia diviso,
la bocca mi basciò tutto tremante.
Galeotto fu ‘l libro e chi lo scrisse:
quel giorno più non vi leggemmo avante. Dante Alighieri « La divina commedia », Inferno, Canto V, versi 133-138
🇫🇷 Un jour, par plaisir, nous lisions de Lancelot, comment l’amour l’enserra de ses liens; nous étions seuls et sans aucune défiance.
Plusieurs fois cette lecture mut nos regards et décolora notre visage; mais un seul moment nous vainquit.
Quand nous lûmes comment les riantes lèvres désirées furent baisées par un tel amant, celui-ci, qui jamais de moi ne sera séparé,
Tout tremblant me baisa la bouche: Galeotto pour nous fut le livre et qui l’écrivit; ce jour nous ne lûmes pas plus avant. Dante Alighieri « La Divine Comédie », « Enfer »
#25marzo #25mars #dantedì
(Photo: Librairie Tropismes, Bruxelles)
J’allais tous les jours voir la mer. Un livre en poche, je prenais le métro pour Ostie et passais une bonne partie de la journée à lire dans une petite trattoria sur la plage. Puis je rentrais en ville et allais flâner du côté de la place Navone… Gianfranco Calligarich « Le dernier été en ville » Gallimard, p.18
(Photo: Bouquinerie, Anvers)