Le secret pour écrire. Il suffit de parvenir à garder les yeux ouverts et fermés en même temps. C’est-à-dire qu’il faut se souvenir et oublier, toujours en même temps. Bruno Tessarech « La machine pour écrire »
(Photo: Passa Porta, Bruxelles)
Le secret pour écrire. Il suffit de parvenir à garder les yeux ouverts et fermés en même temps. C’est-à-dire qu’il faut se souvenir et oublier, toujours en même temps. Bruno Tessarech « La machine pour écrire »
(Photo: Passa Porta, Bruxelles)
🇫🇷 Quand j’écris, je ne suis qu’une sensibilité. Virginia Woolf « Journal »
🇮🇹 Quando scrivo non sono che una sensibilità « Diario »
(Photo: Bouquinistes, Paris
🇫🇷 Écrire: essayer méticuleusement de retenir quelque chose : arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse, laisser, quelque part, un sillon, une trace, une marque ou quelques signes. Georges Perec « Espèces d’espaces »
🇮🇹 Scrivere: tentare meticolosamente di conservare qualcosa, di fare sopravvivere qualcosa; arraffare qualche frammento preciso al vuoto che si crea, lasciare, da qualche parte, un solco, una traccia, un marchio o qualche segno. Georges Perec « Specie di spazi »
(Photo: Bouquinerie: Louvain)
Écrire, c’est comme avoir un rendez-d’amour dangereux. – J’ai toujours aimé la littérature. Elle m’a toujours aidée. C’est la seule réponse à la terre. Je n’ai jamais pensé que je lui rendais service. Françoise Sagan « Un certain regard »
(Photo: Bouquinerie, Torino)
Je ne suis pas solitaire lorsque je lis et écris, bien qu’il n’y ait personne avec moi. Ralph Waldo Emerson, cité par Janet Skeslien Charles « Une soif de livres et de liberté », J.C.Lattès, p. 13
(Photo: Bouquinistes, Paris)
🇫🇷 C’est ainsi que j’aurais dû écrire, disait-il; mes derniers livres sont trop secs: il aurait fallu passer plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle-même précieuse comme ce petit pan de mur jaune. Marcel Proust, « La Prisonnière »
🇮🇹 E’ così che avrei dovuto scrivere,» si diceva «i miei ultimi libri sono troppo secchi, avrei dovuto stendere più strati di colore, rendere la mia frase più preziosa come quel breve scorcio di muro giallo. Marcel Proust « La prigioniera »
(Photo: Galerie Bortier, Bruxelles)
Alors pourquoi continuait-elle à écrire? Parce qu’elle n’avait pas le choix, parce que les mots constituaient un rempart, une protection. Elle écrivait pour faire entendre sa voix, même frêle, assourdie; elle écrivait pour laisser une trace, même si elle ignorait qui la recueillerait. Elle écrirait. Tatiana de Rosnay « Les fleurs de l’ombre » RobertLaffont/ Héloïse d’Ormesson, p.156
(Photo: Bouquinerie, Bruxelles)
J’aime écrire car cela ne fait pas de bruit. L’écriture permet de crier en silence, de pleurer sans larmes, de communiquer sans paroles. Serena Giuliano « Ciao Bella » Cherche Midi , p.117
(Photo: Vieille Bourse, Lille)
Écrire! Tirer de ma poitrine l’orage et l’arc-en-ciel, les pluies douces, les soleils brûlants. Forcer les regards et les cœurs. Être un jour ce bruit de pages entre les mains des autres, cette lumière dans leur regard. Janine Boissard « Une femme »
(Photo: Peinture Fraîche, Bruxelles)
Elle venait de comprendre quelque chose de très important: quand on écrit, il faut ouvrir toutes grandes les portes à la vie, afin qu’elle s’y engouffre dans les mots et alimente l’imaginaire. Katherine Pancol « Les Yeux jaunes des crocodiles » p.392
(Photo: Librairie Molière, Charleroi)