Il est vrai que tout lecteur un peu lettré fait de chaque roman son propre roman. Italo Svevo « Sur Joyce » éditions Allia, p.62-63
(Photo: Bouquinerie Thomas, Etterbeek)
Il est vrai que tout lecteur un peu lettré fait de chaque roman son propre roman. Italo Svevo « Sur Joyce » éditions Allia, p.62-63
(Photo: Bouquinerie Thomas, Etterbeek)
Comme la plupart des vrais lecteurs, j’ai parfois l’impression d’être née avec un livre. Dans mon souvenir, j’ai toujours un livre entre les mains et la tête ailleurs. Vivian Gornick « Inépuisables », Éditions Rivages, p.12.
(Photo: Librairie Tropismes, Bruxelles)
L’entre les lignes est l’espace merveilleux où le lecteur à bout de raisonnements ramasse la lumière magique qui lui donne ce qu’il veut: être persuadé. Charles Dantzig « Pourquoi lire? « , Grasset.
(Photo: Bouquinerie, Bruxelles)
En tant qu’écrivain, vous peignez des traits et laissez des suggestions afin que les lecteurs puissent créer leurs propres images. Cela vous permet de connaître quelqu’un par une petite action et vous évite d’innombrables pages d’explications. Mary Higgins Clark
( Photo: Bouquinerie, Trieste)
Il y a parfois une évidence entre un livre et un lecteur, celle-ci ne peut pas être due au hasard. Cathy Bonidan « Chambre 128″ Éditions de la Martinière »
(Photo: Tulibris, Ixelles)
Selon les droits imprescriptibles du lecteur de Daniel Pennac auxquels j’adhère absolument vous les avez tous, les droits, celui de me prendre à l’envers, de me reposer, de me lâcher, de sauter des pages, mais , s’il vous plaît, ne me quittez pas. Pas déjà. Nathalie Rykiel « Sam Rykiel » Éditions Stock, p.131
(Photo : Librairie, Paris)
Il n’y a pas deux personnes qui lisent le même roman de la même façon. Les résonances de chaque mot sont différentes selon les lecteurs. Alors, mieux vaut employer le moins de mots possible et surtout le moins possible de mots abstraits. Georges Simenon
« Conversations avec Simenon »de Francis Lacassin
(Photo : Bouquinerie, Bruxelles)
🇫🇷 Vois-tu, chaque lecteur est un livre, une histoire en cours d’écriture. Une histoire à la recherche d’une autre histoire. Thierry Cohen « Longtemps, j’ai rêvé d’elle »
🇮🇹 Vedi, ogni lettore è un libro, una storia in corso di scrittura. Una storia alla ricerca di un’altra storia. Thierry Cohen « Ti ho incontrata in un sogno »
(Photo :Pêle-Mêle, Ixelles)
On écrit à un moment de sa vie et le texte ressemble à ce que l’on est, à ce que l’on a compris ou pas de son propre parcours. C’est le même mécanisme pour le lecteur, il reçoit le livre comme un miroir, parfois il a envie de se fondre dedans ». Eric Genetet « Et n’attendre personne » Éditions Héloïse d’Ormesson, p.141
(Photo : Bouquinerie Thomas, Bruxelles)
À chaque fois qu’un nouveau lecteur s’empare d’un roman, il le récrit, il en fait un remake, il le met en scène tel qu’il ne l’a encore jamais été. « Le Père Goriot » a des centaines de millions de têtes différentes, « Madame Bovary » autant de voix, et si vous lisez demain la « Recherche du Temps perdu » vous entendrez une « Sonate de Vinteuil » dont vous inventerez chaque note. Vous l’entendrez tout aussi distinctement que ce « Swann » qui sous votre crâne l’entendra aussi pour la première fois. Car le « Swann » que vous aurez forgé n’aura jamais existé avant que vous ne le fassiez apparaître. Imaginez la foule des « Swann » recréés par les lecteurs de la « Recherche » depuis que Proust l’a tiré du néant. Une foule immense comme la population d’une mégalopole… Régis Jauffret « La Chronique – Marianne Magazine » 23 Mars 2018
(Photo: Bouquinerie, Saint-Gilles)