Le romancier donne à voir par le trou de la serrure ce qu’on ne pourrait pas voir autrement. Alberto Moravia « Nouvelles romaines »
(Photo: Tulibris, Bruxelles)
Le romancier donne à voir par le trou de la serrure ce qu’on ne pourrait pas voir autrement. Alberto Moravia « Nouvelles romaines »
(Photo: Tulibris, Bruxelles)
Le romancier est fait d’un observateur et d’un expérimentateur. L’observateur chez lui donne les faits tels qu’il les a observés, pose le point de départ, établit le terrain solide sur lequel vont marcher les personnages et se développer les phénomènes. Puis l’expérimentateur paraît et institue l’expérience, je veux dire fait mouvoir les personnages dans une histoire particulière, pour y montrer que la succession des faits y sera telle que l’exige le déterminisme des phénomènes mis à l’étude. Émile Zola « Le Roman expérimental » 1880
(Photo: Librairie Nijinski, Bruxelles)
🇫🇷 Mais c’est sans doute la vocation du romancier, devant cette grande page blanche de l’oubli, de faire ressurgir quelques mots à moitié effacés, comme ces icebergs perdus qui dérivent à la surface de l’océan. Patrick Modiano « Discours à l’Académie suédoise » Gallimard (2015) – Discours du 7 décembre 2014 (Stockholm)
🇮🇹 Forse la vocazione del romanziere, davanti alla pagina bianca dell’oblio, è proprio quella di fare riapparire qualche parola mezzo cancellata, come iceberg dispersi che vanno alla deriva sulla superficie dell’oceano. Patrick Modiano Discorso di accettazione del premio Nobel per la letteratura all’accademia di Svezia, a Stoccolma.
(Photo: Librairie Nijinski, 1050 Bruxelles)
Les bons photographes ont un œil, les bons romanciers ont un regard. Bernard Pivot – Twitter 22/02/2019
(Photo: Het Ivoren Aapje, Place du Béguinage, 4, 1000 Bruxelles)